La scénographie s’articule autour d’un jeu de déséquilibre que provoquent certaines paires de chaussures comme les talons hauts. Cette mise en jeu est traduite par un mobilier taillé en biais créant des porte-à-faux. En continuité, la ligne graphique fait volontairement disparaître une partie des lettres sous des lignes inclinées.
L’ensemble du mobilier met en avant une ambiance sobre et élégante obtenue grâce au choix de matériaux tel que le bois et le valchromat noir. Celle-ci convoque le matériau brut afin de créer un écho avec les matières employées pour la confection des chaussures.
Un effet de « caché-révélé » est produit tout au long de l’exposition. La paroi d’introduction rend visible les jambes des visiteurs évoluant au sein de l’exposition, mettant l’accent sur la chaussure portée quotidiennement. Cet effet de caché-révélé se poursuit avec la géométrie des îlots dont la partie verticale masque les vitrines, permettant au visiteur une découverte progressive de l’exposition.
La scénographie fait ressortir le rapport intimiste entre le visiteur et la chaussure en lui proposant une posture particulière qui l’invite à prendre le temps de découvrir une paire de chaussure sous toutes ces facettes. Le visiteur est invité à prendre place dans un fauteuil équipé d’un système de diffusion audio. Il découvre alors le récit imaginé par un auteur à propos d’une paire de chaussure particulière dont la mise en mouvement se déclenche simultanément à l’écoute.
